En remportant devant 40000 personnes la finale du Schield du tournoi de Hong Kong dimanche, l’équipe de France à Sept termine une épreuve difficile sur une note positive, renouant avec la victoire pour la plus grande joie de plusieurs centaines de supporters Français.

« C’est magnifique pour le rugby Français, ça faisait très longtemps qu’il n’y avait pas eu une victoire à Hong Kong, nous sommes heureux pour tous ces enfants qui supportent les joueurs depuis des années » exulte un père de famille en costume basque après avoir félicité les joueurs venus remercier leurs supporters dans les gradins.
Un geste largement apprécié par plusieurs centaines de jeunes français qui, (après avoir annexé avec leurs familles les tribunes 306 et 307 du stade) à grand renfort de déguisements, cris et chansons ont soutenu sans faille trois jours durant leur équipe dans les meilleurs comme dans les pires moments.
« Comme chaque année les Français sont présents, l’ambiance est magnifique et ce qui est rageant c’est que nous n’arrivons pas à avoir un bon résultat. C’est dommage. Nous sommes descendus bien bas sur ce tournoi et le fait de le terminer sur deux victoires fait du bien. Nous savourons ce moment, malheureusement nous avons manqué la « Cup » hier ce qui était notre objectif. Nous remettrons ça l’année prochaine ! » témoigne le joueur Paul Albaldejo.
Un avis partagé par son coéquipier Vincent Inigo déjà présent en 2009. « Nous sommes contents de cette victoire même si nous sommes frustrés d’avoir perdu le match contre le Kenya samedi. Nous sommes allés la chercher car c’était une finale et qu’elle soit « petite » ou « grande » une finale ça se joue à fond ! Nous avons joué jusqu’au bout pour ne pas décevoir et remercier nos supporters. Franchement, nous les entendions très bien depuis la pelouse et cela faisait vraiment chaud au cœur d’avoir autant de soutien de la part de Français à Hong Kong ! »
Avec un score de19 à 17 face à l’Argentine, la victoire du « sept tricolore » dans la « petite finale » (ou « finale des perdants » comme la qualifie les commentateurs) mettait fin à la « malédiction » hongkongaise pour une équipe qui depuis 2008 n’avait pas remis les crampons sur le podium.
Cette année encore le scénario semblait vouloir se répéter. Après une défaite face aux All Blacks de Nouvelle Zélande (33/12), une victoire (21/19) face aux États Unis, la défaite samedi, à la dernière minute (17/19) face à une équipe du Kenya largement dominée pendant toute la rencontre avait eu l’effet d’une chape de plomb s’abattant sur le moral de l’équipe avec comme conséquence directe une humiliante défaite (42 / 7) infligée par l’équipe d’Angleterre dimanche matin.
À l’issue du match, l’entraîneur de l’équipe Frédéric Pomarel (Directeur Technique National Adjoint, responsable du Département Olympique à 7 à la Fédération Française de Rugby) devait trouver les mots pour re-motiver une équipe abattue.
« C’est le moment pas facile…Maintenant on doit être positifs, même si c’est dur on est dans l’obligation d’aller chercher la victoire dans les derniers matchs, ne serait-ce que par fierté, pour se remettre le moral, pour repartir sur de bonnes bases la semaine prochaine au Japon, pour continuer à progresser. C’est une belle claque dans notre gueule, on la mérite, elle nous fait du bien, on va l’assumer, comprendre ce qu’il nous arrive et repartir au taf. Je ne veux pas entendre un mot négatif, on s’expliquera demain, sans concession. Aujourd’hui on est positif, je veux finir ce tournoi avec une victoire, c’est l’objectif que l’on doit tous se donner ! » déclare –t-il uni aux joueurs au bord du terrain.
« Les garçons sont traumatisés par ce qu’il s’est passé hier. Il faut que la tête et les jambes fonctionnent ensemble et samedi nous avons perdu la tête dans un match dont je trouve le résultat très injuste. Aujourd’hui face à l’équipe d’Angleterre que nous avions largement battue au tournoi de Las Vegas, nous n’avons pas su trouver les forces pour rebondir. Mais nous allons y arriver. C’est la force du rugby à sept, chaque match est différent, vous n’avez pas le temps de gamberger sur une victoire où une défaite, c’est le match d’après qui compte. Nous sommes dans une mauvaise passe dans laquelle nous nous sommes mis nous – même mais tout ce qui ne tue pas rend plus fort. C’est une étape de plus dans notre course, il n’y a pas de soucis, nous allons y arriver » confiait Frédéric Pomarel dont la thérapie de groupe devait porter ses fruits : les Bleus infligeaient 28 -0 à l’Espagne en demi-finale avant de continuer sur leur lancée contre les Argentins.
Savourant leur victoire, les joueurs s’offraient un tour de stade triomphal en brandissant le bouclier d’argent, symbole d’une confiance retrouvée pour une équipe professionnelle qui figure parmi les cinq premières places au classement du circuit mondial IRB, bien décidée à gagner le tournoi au Japon le week end prochain avec, à plus long terme, l’objectif de triompher aux Jeux Olympiques de Rio.
- Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires
Envoyez cette page à un ami
Après tout, la confiance en soi est le plus important pour enfin gagner le tournoi. Ils ont bien fait, les Bleus ! Mais il est aussi à noter que les soutiens des parents des enfants français leur ont donné beacoup de courage et on peut avoir l’impression d’être sur place et de sentir l’ambiance chaleureuse pendant le match ! En plus, cet article nous a donné une grande réjouissance et un sentiment d’honneur de voctoire pour les Français à Hongkong. C’est impressionnnant et cela mérite d’en être fiers. Bravo !